jeudi 29 juillet 2010

La fée électricité peut-être maléfique!

On m'avait pourtant prévenue,je n'y étais pas vraiment préparée, je veux parler des coupures de courant à répétition.

Il paraît que 40% de l'électricité produite par l'Inde est détourné avant d'arriver à destination finale. L'Inde n'est pas auto-suffisante en ce domaine. Pourtant quand on passe la porte d'un café d'un magasin ou d'un restaurant, la clim est à fond, les ventilos aussi, de la lumière et des loupiottes en veux-tu en voilà... et ce qu'il fasse jour ou nuit, qu'il pleuve à torrent ou qu'il fasse 40° à l'ombre.

Quand on ( et par on j'entend mes collocs et moi) a opté pour l'appartement, on avait bien pensé à mettre dans la balance la présence d'un power backup (appareil qui sert à ré-alimenter une partie du réseau électrique de l'appartement en cas de panne). Autrement dit, à chaque coupure de courant, on était tranquils, on avait plus la clim, mais on avait lumière et ventilo, ce qui était suffisant.

Eh bien ça y est, coïncidence ou véritable poisse (étant donné mes antécédants je me pose réellement la question) le power backup nous a lâché hier! Depuis, à chaque coupure de courant, on est complétement dans le noir, sans internet, sans clim, sans rien.
D'où le titre: les coupures à répétition, les variations d'intensité et tout ça sont sans doute à l'origine de la mort de notre pauvre power backup, ainsi que d'un de nos chargeur de téléphone portable.



La première fois que c'est arrivé c'était la journée, c'est supportable. Mais le soir, quand il fait noir, aller chercher mes bougies relève du parcours du combattant. 
Pendant 10 à 20 minutes (parfois plus, mais heureusement c'est rare) nous voilà retourné au XIX° siècle, celui ou l'on s'éclairait à la bougie et où on était obligé de se parler directement (Internet, Facebook et Skype n'ayant pas encore été inventés).
Je trouve que le moins supportable c'est quand cela survient la nuit. Vous vous demandez alors pourquoi, et si mes origines belges ne prennent pas parfois le dessus, mais non. Je m'explique. La nuit je dors (jusque là rien d'extraordianire) et donc si le courrant vient à s'arrêter je ne suis pas apte à m'en rendre compte immédiatement (logique), en revanche la mise en route des power backups des appartements voisins me tire des bras de Morphée: les ronronnements rauques et irréguliers de ces engins me réveillent automatiquement. Sans parler de l'arrêt du ventilateur qui provoque une montée de la température de la chambre et de l'humidité des draps...

On ose pas appeler le proprio pour lui raconter notre malheur, il va finir par le croire qu'on le fait exprès!

mardi 27 juillet 2010

Proverbe... (par Matthieu)

Il m'est arrivé plusieurs fois avant le départ en Inde, en faisant des recherches sur la vie ici, de tomber sur un proverbe Indien s'énonçant comme ceci : "Tout européen qui vient en Inde acquiert la patience s'il n'en a pas et la perd s'il en a".

Je ne sais pas si les origines méditerranéennes y sont pour quelque chose (merci Mémé!), mais nulle introspection profonde ne m'est nécessaire pour savoir que la patience n'apparait pas dans la colonne de mes qualités (aussi nombreuses soient-elles hihi!). Cependant, une part de vérité doit se cacher dans le proverbe sus-cité.

Je vous passe les détails de mon compte en banque qui devrait être ouvert depuis 3 semaines, des rideaux que nous attendons depuis un mois, des draps qui ont mis deux semaines à arriver, et du power-backup qui étant en rade nous laisse dans le noir sans clim ni ventilo à la moindre coupure de courant, tout en émettant un biiiiiiiiiiiip continu et narquois  à chaque fois qu'il est sensé entrer en action. Je passe aussi la manie du proprio qui nous envoi sans prévenir des employés qui ne parle pas un mot d'anglais, et qui finissent par repartir sans rien faire, aussi embêtés que nous.

Non, le sujet d'aujourd'hui c'est le robinet de la cuisine. Vous penserez surement que je m'égare, qu'un objet aussi insignifiant ne peut pas poser de problème sérieux, et pourtant il est bien en train de me faire perdre patience. Petit à petit, il prend un malin plaisir à me titiller, à me tester, et au final à me ronger de l'intérieur. A l'heure qu'il est, je n'ai que deux solutions : soit je le laisse gagner la bataille, et me détruire, soit je décide d'être plus fort qu'un bout de ferraille chromé.

Petit retour en arrière : le jour de l'emménagement. Le robinet de la cuisine ne fait que de l'eau froide, pas une seule goutte ne sort si on ouvre le robinet d'eau chaude. Ayant vécu la même situation en Crète (robinet d'eau chaude présent mais aucun tuyau pour l'amener jusqu'au robinet…), je me dit que la vaisselle à l'eau froide c'est pas cool mais bon… Deux jours plus tard Constance découvre le petit secret que je m'étais bien gardé de divulguer. Elle appelle le proprio qui nous envoie un type pour nous montrer le chauffe-eau de la cuisine (oui, ici il y en a un par pièce, allez savoir…), et éventuellement ouvrir le robinet pour qu'il fonctionne.

Le soir même, le robinet d'eau chaude ne ferme plus, et l'eau s'écoule continuellement. Le proprio nous envoie un "plombier" le lendemain qui regarde du genre "ah oui ya une fuite" avant de partir comme si de rien n'était. Il repasse deux jours après et nous monte un robinet neuf. Cool, fini les problèmes, rien de mieux qu'un échange pour du neuf. Seulement, nous sommes en Inde et nous avons encore beaucoup à apprendre niveau patience…

Moins d'une semaine après l'arrivée du robinet que nous avons chaudement accueilli dans la colloc', un trou se forme dans le corps du robinet, créant une nouvelle fuite, qui heureusement ne coule que lorsqu'on fait couler l'eau, mais qui transforme la cuisine en piscine à chaque vaisselle.

Du coup on pose une éponge devant le trou et comme ça l'eau coule vaguement autour de l'évier plutôt que partout dans la cuisine. Cette situation dure pendant environ deux semaines, le trou s'agrandissant tranquillement tous les jours.
Puis un soir, nos collocs viennent nous trouver :
-- "Vous savez que le robinet de la cuisine est cassé et qu'il fuit?
--Biensûr qu'il fuit! Depuis le début!
-- Non non, là il fuit même robinet fermé!"

Admirez au passage la tronche du tuyau qui achemine l'eau froide! Indice : le machin tout rouillé dans le mur…

Vue d'ensemble : ça fait pipi de partout !!!

On a passé une heure à retourner toute la maison, impossible de trouver ou on coupe l'arrivée d'eau. Le lendemain j'appelle le proprio qui me dit qu'il arrive, mais ne vient que 3h après, pour nous demander comment nous avons cassé le robinet, et puis qui repart comme ça. Pendant que j'étais en cours, un mec est venu changer le robinet pour deux petits robinets.
Maintenant, tout marche, sauf que le robinet d'eau chaude n'est pas en face de l'évier. AAAAAAAAARRRRRRRGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHH!!!!!!

samedi 24 juillet 2010

Petite pensée à...

Caroline Liiiiiiiiiiiiiion!
Parce qu'en allant à Saket au Select CiltyWalk je suis passé devant ce magasin et ça m'a rappelé que lorsque je suis allé la retrouver à Lille pour son déménagement à Rouen, elle m'en avait parlé pendant des heures, et je dois avouer qu'elle est bonne vendeuse ^^.
Donc voilà ma ptite Caro, tu vois même à des milliers de kilomètres de toi je pense à toi!
Bisous!



Vie quotidienne

Je profite d'être un peu malade toute faible et couchée pour prendre le temps de décrire un peu le quotidien ici.

Faire ses courses par exemple: toute une expédition!
Il n'y a pas de supermarchés comme on peu trouver en France, sauf dans les malls (grands centres commerciaux pour riches où on te fouille à l'entrée, il a des gardes partout, du marbre, des fleurs, des plantes et les prix sont fixes... un truc de riche quoi!); bref, là où on fait les courses, c'est un peu comme les petites superrettes de quartier tenues par des arabes souvent, et ouvertes 24h/24, 7j/7. Sauf qu'en Inde, c'est le bordel! Tu rentres, tous les produits sont sur des étagères qui tiennent par l'opération du Saint Esprit, en vrac, la plus-part du temps pas très visibles. Par exemple, je cherche du shampoing Elsève (le rose qui sent bon), et oh! il est caché derrière l'épaule en conserve et la bouteille de "Thumbs Up" (le Coca indien qui a été racheté par, je vous le donne en mile: The Coca-Cola Company!).
En général pour repartir avec tout ce que j'ai noté sur ma petite liste il faut faire 3 magasins: ah ben oui, sinon ça serait pas rigolo! Mais bon comme les "shops" sont ouverts jusqu'à plus de 22h, on a le temps de trouver nos articles!
Tient encore un truc bizarre ici: je peux faire me courses jusque 22h30, mais acheter un paquet de biscuits quand je pars en cours le matin m'est impossible avant 9/10h!

Depuis que je suis arrivée à Delhi je n'ai pas beaucoup cuisiné; plusieurs raisons à cela:
- Florence et Matthieu font ça bien mieux que moi. Matthieu a acheté des livres de recettes indiennes et expérimente de temps en temps: dhal makhani (lentilles corail à l'indienne), curd rice (riz au yahourt, qui pour l'instant est à améliorer ^^)...
- Je ne trouve pas les aliments de base de mes menus préfés: steak haché, morceux de  beuf ou d'agneau, lardons, jambons, Knacki, crème fraîche, salade...
Heureusement on trouve des carottes et des yahourts natures et du riz Basmati!
- On put manger dehors facilement: restau à moins de 2€, dabhas (sortes de boui-bouis où ils préparent quelques plats dans de grandes marmittes et des chapatis, le pain), ou chaînes de restaurants rapide (Mc Do, KFC, Dominos...): c'est pas cher, rapide, on peut manger quand on veut entre 10h et 23h, pas de vaisselle.
J'avoue que quand je rentre d'une journée de cours, c'est bien agréable de ne pas avoir à s'occuper des repas!

Enfin, une dernière chose étonnate ici sont les pharmacies; je m'explique: me sentant un peu faible, je suis allée à la pharmacie acheter de la vitamine C, et là j'apprend qu'on peut avoir des antibiotiques sans ordonnance. Dans une pharmacie ici on trouve des bonbons américains bien chimiques, des crèmes Garnier, Neutrogena, Vichy, des shampoings Dove ou Herbal Essence... plein de choses quoi.

jeudi 22 juillet 2010

Lodi Garden

Après Dilli Haat Market, on décide d'aller se balader à Lodi Garden. 
Lady Willingdom, vers les années 1930 à protégé les tombes des pilleurs et des promoteurs délhites et fait planter des arbres, des fleurs et creuser des bassins.
Aujourd'hui c'est un endroit agréable, calme, peu peuplé, où l'on peut voir des perroquets, des papillons, des équireuils, bref, c'est sympa.


Mosquée de Bara Gumbad (1494):










Tombeau de Shish Gumbad (cela veut ire dôme de verre, le nom vient des tuiles bleues du dôme qui luisant au soleil donnaient une impression de transparence):



Tombeau de Sigandar Lodi:


L'Athpula, pont moghol du XVI classé au patrimoine:




Un banc à 1m du mur, dos au paysage, au moins on peut voir la brique de près:

mercredi 21 juillet 2010

Le blues du dimanche soir

En France, j'avais de temps le blues le dimanche soir, vous savez cette non-envie de retourner en cours/au boulot, ce moment où on aimerait bien avoir une journée de plus, plus pour faire les 25000 choses que l'on a pas eu le temps de faire plutôt que pour se la couler douce. Ce petit moment où on se dit que, quand même, c'était un chouette week-end.

Grâce à l'Inde, disparu le blues du dimanche soir. Etant donné que je suis en cours 7 jours sur 7, pas le temps de bader le dimanche soir puisque dimanche est un jour comme les autres!
C'est dommage de n'avoir que 3h de cours le mercredi matin et d'avoir 4h le dimanche après-midi... ça limite les possibilités de rattraper le travail en retard, de se balader, de voyager, de profiter tout simplement.

Ici, le blues du dimanche soir arrive n'importe quel jour de la semaine. Heureusement pour y remédier, les indiens ont inventé la Kingfisher, c'est bien, mais nettement moins classe que le Chasse-Spleen de Baudelaire.

PS: pour les curieux, amoureux du vin (je pense à Papa en particulier qui m'avait raconter la petite histoire quand j'étais plus jeune ^^): Château Chasse-Spleen.
Et pour les amateurs de bière: Kingfisher

jeudi 15 juillet 2010

Anecdotes de Juillet

-          Je me suis fais aborder par un charmeur de serpent en allant à CP. Assise dans mon rickshaw, un vieil indien, serpent enroulé autour du bras, s’avance à côté de moi qui crie de stupeur. Le pauvre passe son chemin et je passe la tête en dehors du rickshaw pour crier un tremblotant « sorry sear, I am affraid of snakes ». Grosse frayeur ce jour là. !

-          Le 3° étudiant français qui est avec nous à l’IMI s’appelle Sandjay, il est d’origine Indienne et vient de la réunion, en gros il fait couleur locale ; bref, on rigole souvent quand les chauffeurs de rickshaw commencent à lui parler en hindi.

-          En cours on se croirait au primaire (véridique). Si le prof demande un ratio, il y a toujours une dizaine d’élèves pour s’écrier la réponse, c’est à celui qui dira le plus vite la réponse. Autre exemple, gros projet à rendre en International Marketing, on ne dors plus à cause de projet, le prof nous demande de le rendre vendredi et immédiatement un élève lève sa main pour signaler que d’après le plan détaillé du cours c’est à rendre pour mardi, et de ce fait on a 3 jours de moins pour finir le projet !

-          Au Nirula’s, je demande à un gars : « do you mind if I take this chair ? », ce à  quoi il me répond « yes », du coup je râle un peu en disant que de toute façon ils sont bêtes les gens ici, et là j’entend « ah mais tu parle français ?! » zut, grillée !

-          Nous n’avons pas croisé « Madame l’Ambassadeur » lors de la réception du 14 Juillet à l’Ambassade de France de Delhi, pour la simple et bonne raison que Monsieur l’Ambassadeur n’est pas marié.
NB : la vraie version c’est que j’ai demandé à M.Bonnafont (l’Ambassadeur) si la jolie rousse avec la longue robe noire et la rivière de diamants était Mme l’Ambassadeur et qu’il m’a répondu que lorsqu’il aurait la chance d’être marié il espèrerait pouvoir offrir à sa femme d’aussi beaux bijoux… Sans commentaires).


- J'ai retouvé la jolie petite robe noire Kokaï de la collection hiver 2009, celle que je n'avais pas acheté car soldée à 50% elle faisait encore 47,5€. Je l'ai acheté à Sarojini Market pour moins de 2€!


Red Fort et Chandni Chowk

Mardi après-midi, n'ayant pas cours et ayant fini mes "devoirs" en avance (eheh!) on décide d'aller voir le Red Fort et ses alentours.

Le Red Fort (ou Lal Qila) est une citadelle du XVII° qui servît de capital à l'empire Moghol jusqu'en 1857 (date à laquelle l'empeureur Mogohl Bahadur Shah Zafar fût chassé par ces "bâtard d'anglais" comme dirait Papa!); ça c'est pour le mini-topo cultu.
Le Red Fort est inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 2007.
D'après le Guide Du Routard: "le luxe des salles et la décoration suggèrent qu'on de devait pas s'y ennuyer... Les bâtiments qui subsistent témoignent avec force de la puissance et de la décadence de la dynastie des empereurs moghols".
Je vous laisse regarder les photos, si vous trouvez ça décadent dîtes-le moi!













On est ensuite allé sur Chandni Chowk, c'est plein de bazaars où l'on trouve de l'électronique: portables contrefaits (Blackcherry and co.), ampoules, guirlandes lumineuses, prises multiples de fabrication locale, magnétoscopes, lecteurs DVDs en tout genre. Beaucoup de monde. On a croisé une fanfarre, des vaches, des marchands à la sauvette...
On a mangé dans un dabas où l'on a discuté avec nos voisins de table, dont un Sikh qui travaille dans le textile et qui m'a demandé mon adresse mail pour m'envoyer ses offres de stage si j'étais toujours intéressée l'année prochaine. Ils nous ont même offert notre repas! Ensuite on a fini de se ballader en sirotant un "mago shake"; une bonne balade quoi.


Ecoliers contents de prendre la pose pour moi:







lundi 12 juillet 2010

Sur la route vers Faridabad

Pour mon projet de groupe en International Marketing, j'ai dû me rendre à Faridabad pour rencontrer le directeur commercial de Henna Industries Limited. Voici quelques photos de ce que j'ai pû voir durant le trajet, qui fût fort long je dois dire (plus d'1 heure de rickshaw à l'aller et 1h30 au retour!).

Ecolières et leur Papa, à 3 sur la moto, sans casque, chose très commune en Inde:



Livreur de bonbonnes de gaz:


Des éléphants sur la route, entre les voitures et les rickshaws!


Tughlaqabad Fort:



Indiennes marchant sur la route:






Jus de canne fraîchement "pressé":

Cavalier sur une route express: