jeudi 27 janvier 2011

Varanasi - J2, 3 et 4

Peu de photos et de chose à raconter au final. On a beaucoup marché, on s'est posé régulièrement pour observer, on a discuté avec les gens qu'on rencontrait. C'était agréable de se laisser porter par le hasard des choses. On a tellement marché et profité de l'atmosphère qu'au final on a pas bien souvent sortis l'appareil photo.

Le soir du réveillon, presque rien d'ouvert, pas d'animation, on finira sur le rooftop d'un hôtel pas loin de notre guest house (arrivé à 21h50 on nous priera gentiment de nous dépêcher de commander car après 22h plus d'alcool ne sera servit - bonjour l'ambaince). Bref, on attendra minuit en discutant avec les étrangers qui comme nous ne savaient pas où aller ce soir. On se souhaite la bonne année, minuit et vingt-et-une minutes tout le monde sera au lit!

Lendemain balade sur le Gange à l'aube, puis promenade au nord. On se pose au Everest Café, pour manger des mutton momos tout frais. Recontre de 2 photographes ultra-intéressante; ils ont fait quasiment le tour du monde, je vous donne l'adresse de leur site pour que vous ayez une idée de leur travail: VoyageursCreateurs.























 Le surlendemain on quitte notre guest house pourrie pour aller dans un hôtel un peu plus chic pour se relaxer une journée. Au programme: dodo pour le Tapteu et le dernier Harry Potter à la télé pour moi; la honte! Mais ça fait du bien de dormir dans un lit bien douillet, sous une vraie couette. C'est aussi ça les vacances en Inde.

Varanasi - j1

A peine rentrés de Delhi que me voilà déjà repartie à l'aventure, et non des moindre car c'est à Varanasi que je vais.

Pour la petite histoire, Varanasi (également appelée Kashi ou encore Bénarès) est une des 7 villes sacrées de l'hindouisme. Son nom vient de 2 rivières: Varuna et Asi; elle est mentionnée dans le Mahabharata et le Ramayana, c'est une des plus ancienne citée au monde. Située dans l'Uttar Pradesh, elle s'étale sur les rives est du Gange, face au levant.
Pour les hindous, se faire incinérer à Varanasi c'est se purifier par le feu et ainsi interrompre le cycle des réincarnations (samsara) et aller tout droit au nirvâna hindou (le moksha). De ce fait, beaucoup de pèlerins se rendent là-bas depuis des centaines d'années.
L'incinération doit suivre un rituel bien précis et je m'en vais vous comter quelques étapes essentielles [sans rentrer dans les détails car je ne suis pas une spécialiste de la religion hindoue, parce que je ne suis pas sûre de comprendre tous les gestes et leur implications, qui sont quand même vachement complexes, et surtout parce que je n'ai pas envie d'endormir le lecteur!]. Tout d'abord il faut savoir que les femmes ne sont pas admises sur la rive où à lieu la crémation, en effet il fut un temps où être veuve n'était pas toléré et la pauvre femme devait se jeter dans le bûcher de son défunt mari si elle voulait garder son honneur; les mentalités ont évoluées mais les pratiques pas. Les fils du défunt, après s'être fait quasiment rasé la tête (il ne leur reste qu'une petite mèche à l'arrière du crâne)  vont acheté du bois; il y en a plusieurs sortes de qualité et de prix différents, et comme il en faut beaucoup, ça peut atteindre des sommes conséquentes. Une fois le corps du défunt enroulé dans des draps et purifié dans l'eau du Gange, il est placé dans le bûcher où  la famille dépose ensuite du ghee (pour aider à la crémation) et de la poudre de bois de santal (pour l'odeur). Le crâne du mort est brisé avec un bâton de bambou, cela aide l'âme à s'échapper de son enveloppe charnelle. Le corps mettra plus de 3 heures à brûler; parfois la famille n'ayant pas eu assez d'argent pour acheter la quantité nécessaire de bois et seule la moitié du corps brûlera. Les cendres sont jetées dans le Gange. Enfin, les bébés, les femmes enceintes, les victimes de cobra ou de variole, les saddhus et les vaches sont considérés comme purs et donc sont dispensé de cette crémation.


18h de train qui passent assez vite finalement, nous voilà donc arrivés tôt le matin à bon port. La ville est déjà active, sur les ghâts les indiens font leur ablutions malgré le froid et le regard inquisiteur de certains touristes. Beaucoup de rabateurs pour les promenades en barque; mais il est h du matin, avant ça il nous faut un café. Petit-dèj avalé, on part à la recherche d'une guest house. Problème auquel nous n'avions pas pensé: nous sommes le 30 décembre et tout est full. On visite des chambres plus sales les unes que les autres, chères aussi. On atterri à la Sita Guest House (ultra sale et inconfrotable, dur de payer ça 500Rs), une douche et c'est parti pour une longue journée de promenade.
















Les dieux hindous sont peints sur tous les murs de la ville. Beaucoup de représentations de Shiva (le dieu déstructeur- c'est de sa chevelure que serait sorti le Gange).






Beaucoup de rabateurs, de vendeurs à la sauvette; à peine ais-je le dos tourné pour acheter des bracelets en bois de santal que Matthieu est déjà entrain de se faire masser intégralement, là comme ça, à même le trottoir!










En fin de journée, au hasard des ruelles, je voit un panneau "the blue lassi shop" et Matthieu me dit que c'est super connu, du coup on s'y rend. A l'intérieur, que des touristes, effectivement, c'est bien réputé, et après avoir goûté à leur lassi, on a compris pourquoi: ils sont délicieux. Tapteu c'est régalé!


De retour sur le main ghât, on doit passer encore une fois les portillons de sécurité, il y a eu des attentats début décembre et du coup les policiers et militaires sont partout; il y a beaucoup de monde, c'est là qu'à lieu la Ganga Puja (la célébration religieuse du fleuve sacré des hindous).