Les crackers cette nuit ne nous ont pas empêché de dormir. Réveil vers 11h, on écoute un peu de musique avant d'aller "augmenter notre taux de caféine" comme dirait Matthieu. Je commande une crêpe chocolat-banane, mais il n'y a rien à faire, ici ils ne savent pas les faire les crêpes.
Au programme de la journée: le parc, le musée, le City Palace, l'observatoire. Problème aujourd'hui, lendemain de Diwali, tout est fermé! Tant pis, ça sera balade au hasard des rues.
pause devant un "jewel emporium" |
la façade est richement décorée et colorée |
Albert Hall Museum |
Albert Hall Museum |
Sanganeri Pol |
On longe Johari Bazar à l'intérieur de la Pink City. La route est longue et pénible. Piétons, vélos-rickshaws, auto-rickshaws, voitures, motos, et véhicules motorisés en tout genre se font la guerre. Des pré-pubères en chaleur me lancent des propos obscènes (que je ne répéterai pas ici). Des enfants qui s'accrochent à notre bras en suppliant "khana, khana" (qui signifie manger en hindi). Des boutiquiers qui tente de nous vendre leurs babioles à grand coup "Come Ma'am, looking is free". Et nous au milieu de tout ça on tente de survivre en essayant de ne pas se faire écraser et en évitant les bouses de vaches. Malgré tout, on voit de jolies choses.
publicités pour des bijoutiers, nombreux à Jaipur |
Nous ne sommes pas très loin du City Palace, il ya beaucoup de monde. Une petite fille par-terre me désigne un panier - et c'est dans des moments comme celui qui va suivre que je me trouve parfois trop currieuse - et dans ce panier donc, qu'est-ce que je vois, oh un cobra... première crise de nerf!
Quelques minutes plus tard, au détour d'une autre ruelle, devant l'entrée d'un temple, un charmeur, cobra au bras. Je tente de me raisonner, mais l'homme lève son bras et le serpent se redresse... deuxième crise de nerf. Celle-ci durera 20 bonne minutes. J'ai honte.
De ce fait, nous n'irons pas au City Palace. On retourne donc sur M.I Road pour manger. On rentre dans le premier restaurant qu'on aperçoit, dans une ruelle à gauche de la rue principale, le nome m'a échappé mais il y avait "grill" dedans, et qui dit grill dit viande! On s'installe, personne, c'est calme, ça fait du bien. Je mange un "Afghani chicken" (poulet mariné dans un mélange de gingembre, de pâte de noix de cajou et autres épices puis cuit dans un tandoor) pour la première fois. C'est pas mal du tout. Si vous avez l'occasion d'essayer un jour.
La nuit tombe, on se ballade encore un peu mais on fatigue. Un vieux monsieur nous aborde pour nous proposer son aide, on refuse poliment, il nous suit, en nous montrant les établissements un par un: "là il y a un hôtel, là une guest house, là un restaurant, là un hôtel"... ok monsieur on a compris, mais sincèrement nous savons où nous allons, nous n'avons ni le besoin, ni l'envie d'un guide. Le même scénario durera 15 bonnes minutes, on a essayé de l'ignoré mais il revenait à la charge. Il se décide à partir mais avant me réclame de l'argent pour le service: s'en est trop. Je lui crie dessus en français qu'il abuse, qu'on voulait juste se faire une balade tranquilles, et que non, je donnerai pas d'argent. Il aura sûrement payé pour tous ceux qui nous ont embêtés aujourd'hui mais à ma décharge je l'avais prévenu.
De retour à Chitra Katha (notre guest house), c'est la douche et lecture dans le petit jardin. Bonheur.
Ce soir on mange au Peacok Restaurant, sur le toît du Pearl Palace, l'hôtel juste en face de notre GH. Restaurant chaudement recommandé par le Guide Du Routard dans lequel on peut lire: "Dans l'assiette, des plats indiens, chinois et continentaux bien ficelés [...] Une adresse pas chère que l'on apprécie aussi pour la gentillesse des patrons".
On arrive, pas de place alors que l'après-midi même on m'avait dit que non je n'avais pas besoin de réserver une table. Je vais faire un tour dans la boutique située au fond du restaurant (très malin, on te fait attendre ta table en t'amenant dans la boutique). On s'installe, commande une bière. Un serveur nous demande si quelqu'un d'autre peut manger à notre table (alors qu'à 2m de nous une table de 2 se libérait bientôt vu qu'ils étaient debout entrain de se rhabiller - mais il faut rentabiliser n'est-ce pas, un autre couple pourrait venir). Nous dînerons donc avec un hollandais qui murmure plus qu'il ne parle mais il était fort sympathique. Bref, on mange on discute. On te balance les plats sur la table, sans rien te dire, heureusement qu'on fait la différence entre du butter chicken et du chicken tikka! Arrive mon plat de "spaghetti aux tomates fraîches, fromage, ail et basilic", l'angoisse: ça ressemble à du vermicelle au ketchup. Matthieu a commandé un thali: malgré les lentilles qui ne sont pas extras, le reste est vraiment très bon. Je demande de l'eau en carafe, on m'apporte une bouteille; et comme la dernière fois qu'on m'a fait le coup je me suis retrouvée à payer 135Rs une bouteille d'eau - soit 10 fois le prix, sans les taxes! - je demande qu'il la reprenne car je veux de l'eau filtrée, on me répond sèchement que c'est impossible, de ce fait j'explique qu'on ne la prendra pas. De toute façon on a pas de verres. Arrive l'addition: oh, elle est commune. Pas de détails sur qui a pris quoi. J'explique au patron qu'on ne connaît pas le monsieur, qu'on nous l'a imposé lors d'un dîner en amoureux, qu"on a était plutôt complaisants mais que la bill commune c'était pas normal. Je demande donc une bill détaillée et séparée, et là le mec me regarde en me disant d'un ton hautain (mais avec accent pourri!) que c'est "absolument impossible". Vlan pour moi. Genre démerde-toi et fait pas chier! Je trouve ça vraiment fort de café et rustre. Bref, une bonne note pour le riz et le butter chicken, mais si vous cherchez un petit restau sympa, il y a beaucoup mieux à Jaipur.
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