mercredi 25 août 2010

Humayun's Tomb

Comme je l'ai dit dans mon précédent article, aujourd'hui c'est jour férié. Pas de cours. Nous poursuivons donc notre visite des monuments classés au patrimoine mondial de l'Unesco, après le Qtûb Minar, voici le tombeau d'Humayun.


Dans l'immense parc se trouvent plusieurs tombeaux, mosquées et arches.
On reconnait l'influence moghole de certains bâtiments (la tombe octogonale):








La tondeuse était en marche, mais pa sur l'herbe!




Humayun's Tomb

Le mausolée de l’Empereur Hymayun fût érigé à la demande de sa veuve, Hamida Bahu Begum – les travauw s’étaleront entre 1565 et 1572. Précurseur du Taj Mahal, cette tombe repose dans un parc de 12000m² et atteint les 47mètres. L’architecture est d’influence perse ; à l’intérieur se trouvait plus de 100 tombes. C’est un des premier monument à utiliser le marbre blanc et la pierre rouge en d’aussi grandes quantités.
Humayun’s Tomb est inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1993.

En Inde aussi les Papas passent 3 heures à essayer d'avoir une belle photo de leurs 3 enfants


Peroquets perchés sur les rebords de la voûte

Détails d'une des stèles
Détail d'une voûte

La tombe d'Humayun - qui est beaucoup moins belle que d'autres que l'on peut admirer dans ce mausolée!

mardi 24 août 2010

Rhaki

Aujourd'hui c'est Raksha Bandhan (littéralement: le lien de protection en hindi). C'est la fête des frères et soeurs, un peu comme nous en France on a la fête des pères et la fête des mères.
Je trouve cette fête tellement chouette que je ne résiste pas à la tentation de faire mon intello et de vous en dire un peu plus:

Rhaki (le p'tit nom de cette fête) célèbre la relation sacré entre un frère et une soeur. 
Elle est fêtée lors de la pleine lune du mois hindi de Shravana - selon la religion hindoue, le ciel est divisé en 27 demeures lunaires dont la Nakshatra, grosso modo cela correspondrait au zodiac. Shravana est le 22° nakshatra. C'est un jour férié.
Voilà à quoi ressemblent les bracelets
Hier soir à Green Park, tout le monde achetait des chocolats et des pâtisseries traditionnelles et évidement les fameux bracelets, beaucoup de filles se faisait faire du henné, je n'avais jamais vu une telle agitation dans le quartier!

Traditionnellement, la soeur prépare en ce jour spécial un pooja thali, et après une prière aux Dieux, elle noue au poignet de son frère un bracelet en lui souhaitant bonheur et santé. En retour, le frère lui promet d'être toujours là pour elle, quoi qu'il arrive.
C'est un jour où les familles se réunissent, mangent, s'offrent des chocolat. C'est une fête visiblement très appréciée et joyeuse.
Enfin, les filles qui offrent le bracelet à leur frères, qu'ils soient leur frère biologique, légal ou simplement leur ami (dans ce dernier cas, s'ils avaient des sentiments pour elles, ils sont déçus!).

lundi 23 août 2010

Brunch anti-blues



Cette semaine n'a pas été extraordinaire: beaucoup de boulot, malade, pas trop le moral, ras-le-bol de la pluie, de la clim à 16°, du régime végétarien imposé - même si j'ai perdu du poids grâce à lui - il fait toujours sombre. Qui plus est juste au pied de notre fenêtre de chambre il y a des travaux, et nous sommes réveillés tous les matins à 7h - ils cassent les dalles, Dieu seul sait pourquoi, mais comme chacun sait: les voies du Seigneur sont impénétrables!


Pour remédier à ceci: Samedi soir, apéro chez Raphaël, ça va déjà un peu mieux. Des gens sympas, des filles avec qui je peux parler fanfreluches et danser sur la dernière chanson de Shakira en fredonant "Waka-Waka éh éh..." sans aucun complexe, ça sent un peu Rennes, (les potes et les cookies de la rue Vasselot en moins). On passe une tellement bonne soirée qu'on décide de remettre ça le lendemain matin pour un brunch!

Dimanche midi, rendez-vous donc au Jaypee Vasant Continental pour bruncher entre expat' (oulà, j'emploie de plus en plus du vocabulaire branchouille). 

On retrouve Rafaël et sa chérie Melissa, Laurianne, Charlotte, Tiphaine, Olivier, Sandjay et Thibault dans un immense palace digne de ce nom. C'est non sans joie/hâte/envie (mais avec toute la mesure que le lieu impose) que nous nous dirigeons vers le buffet. "Et là, c'est le drame" comme aurait dit ma soeur: des sushis captent d'abord mon attention, puis sur ma gauche j'entends une petite voix qui me supplie "mange-moi, mange-moi" je me retourne et ô que vois-je? des petits pains tous dorés, vous savez ceux à la croute croustillante et à la mie ferme et moelleuse à la fois... coooooool. Je continue mon excusrion au travers des mousses et verrines en tous genre, je ne passe pas par la case saumon, non, moi je préfère le jambon! du vrai jambon, MIAM!
Vous vous doutez bien qu'avec un buffet aussi bien garni, nous sommes tous allé nous resservir plusieurs fois. Ah et je n'ai pas parlé de la table des desserts: crême brulée, mousse de mangue, de kiwi ou de fruits rouges, crême caramel, gâteau au chocolat, brownie (aux fruits confits, quel impair!)...

4heures plus tard, nous quittons l'hôtel, repus mais heureux. Le Champagne au petit-déjeuner, il n'y a rien de tel!

Qûtb Minar

La visite de Tughlaqabad Fort terminée, il nous reste du temps pour visiter Delhi et ses merveilles, direction le minaret le plus haut du pays, véritable institution touristique: le Qtûb Minar.

Cette Tour de la Victoire est fièrement dressée dans la région de Lal Kot, le berceau de Delhi:

Le Qûtb Minar est une tour de 5 étages, elle fût érigée par Qutb ud-D^in Aibaq - le premier dirigeant musulman de Delhi - en1192. Al'origine tour de la victoire, elle seravait également de minaret à la mosquée adjacente. Le style islamique du site est extêment marqué: motifs floraux et calligraphie ornent les bas-reliefs des monuments de ce site.
Le site est inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1993.



dimanche 22 août 2010

Tughlaqabad Fort

Mercredi, pas de cours, pas de réunion de groupe, rien, je suis libre. Matthieu aussi car son cours est annulé! Ni une ni deux nous sautons dans un rickshaw direction Tughlaqabad Fort. J'étais passé devant en allant à Faridabad et nous avions décidé que si l'occasion se présantait on irait le visiter. "On a v'hâchement bien fait" comme on dit par chez moi: c'est calme, c'est vert, c'est imposant.




Comme à l'accoutumée je vous fait un petit point culture: 
Tughlaqabad Fort, ou Tughlaqabad Qila (Qila signifie "fort" en hindi, on retrouve ce mot dans Lal Qila - pour ceux qui suivent: le Red Fort) fut construit en 1321 sous l'impulsion de Ghazi Malik aka Ghias-ud-din Tughlaq, qui est comme son nom le laisse deviner: le fondateur de la dynastie des Tughlaq. La construction de ce fort plus ou moins octogonal était stratégique: il permettait d'offrir une structure défensive aux chefs de la région (du fait des bastions, des hautes murailles et de la localisation géographique ils pouvaient se protéger des Moghols et envahisseurs en tout genre), et il faisait office de capitale (et oui, une capitale avec de telles murailles, ça en jette!). Pour plus d'nformation (en VO mais non sous-titrée bien entendu) se référer à l'image ci-dessous:













Vue sur le mausolée de Ghiyas ud-Din Tughluq:


En sortant du fort, pour aller vers le Mausolée, nous avons croisé une armée de singes:



Mausolée de Ghiyas ud-Din Tughluq:

jeudi 19 août 2010

Nouveauté et curiosité (par Matthieu)



Ceux qui me connaissent bien seront unanimes sur ce point : la curiosité, principalement culinaire, est un des mes vilains défauts. Il suffit qu'un truc soi-disant comestible traverse sous mes yeux pour induire chez moi un sentiment bizarre : il me FAUT essayer ! Et ce à mes risques et périls ; je ne compte pas le nombre d' "aliments" immondes achetées compulsivement qui ont fini à la poubelle. Dernier en date, juste avant de quitter notre paisible France, la "horchata de chufa". Pour les curieux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Horchata_de_chufa
Au passage, Noëlle si tu me lis, vraiment merci de l'avoir bu, car je n'aime pas le gâchis, et je n'aurais pas pu finir cette bouteille moi-même.

Pour ceux qui n'auraient pas encore compris (ceux qui comprennent vite à partir du moment où on leur explique longtemps), voici où je veux en venir : quand on souffre de ce type de syndrome, l'expatriation dans un pays comme l'Inde est une expérience unique. La tentation est omniprésente, et vous pousse parfois à faire des expériences plus ou moins folles.
Bref, plus c'est bizarre, plus j'aime. Mais il y a des choses qui font vraiment peur. Dernier en date, hier, le (où la???) gutkha. Petit récapitulatif : les indiens ne fument presque pas. C'en est d'ailleurs déconcertant, pour nous qui sommes habitués à voir tout le monde s'adonner à cette addiction. Mais comme l'Homme a une tendance naturelle à s'autodétruire, ici il y a la gutkha.








Selon wiki, c'est un mélange de tabac, bétel, noix d'arec, et d'acacia à cachou (à vos souhaits…), de lime, et d'épices, le tout recouvert de chaux (no comment). La gutkha est très populaire ici, et tout le monde la chique. Il (elle ???) est réputé (e) pour être responsable de presque 70% des cancers de la bouche en Inde, et extrêmement addictif. On en vend partout, en rubans de petits sachets, ressemblant de loin à des sachets de capotes (no comment, again…).


 Ah oui j'oubliais, ça défonce les dents et les gencives en les colorant respectivement en noir, et en rouge. Le prix varie entre 1 et 6 roupies, ce qui en fait un poison accessible à tous, même les plus pauvres. Eh oui, dans ce pays aux inégalités marquées, les hommes sont égaux quand il s'agit de se pourrir la santé.

Deux mois que je lorgnais dessus, mon addiction à la nouveauté me rongeant de l'intérieur, mais il faut avouer que la description rebute tout de même un petit peu (si peu!). Et bien mesdames, messieurs, votre serviteur à craqué hier, entrainant sa douce et tendre dans sa chute. Deux roupies plus tard nous voila à la maison, devant nos sachets, sans oser essayer, comme des cons, avec des chips et un grand verre de Coca au cas où le goût soit trop dégueu. Ca y est je me lance, un coup de dents bien placé dans le sachet (rickshawwalla style baby), un coup d'œil anxieux, et hop! Tout dans min bouc'. Le début est assez déconcertant : un vague goût de menthol et/où d'eucalyptus, et l'impression d'avoir pris une bouchée de gravier. Constance prend le sien aussi. En une dizaine de seconde, une hyper salivation de malade, comme si ma bouche produisait 1 litre de salive à la seconde. Je crache ça (miam miam) dans ma vieille tasse de café vide. Au fur et à mesure du temps les graines ramolissent, le goût devient agréable, comme un genre de parfum épicé et sucré, tout en continuant à me faire saliver à mort, mais la salive que j'évacue prend de plus en plus une teinte rouge foncée. Dix minutes plus tard, je me débarrasse de tout ça, dans ma tasse maintenant à moitié pleine. Mauvaise surprise, j'ai gardé le goût pendant plus de deux heures. L'effet est sensé être un buzz stimulant, mais ressemblait plutôt à une légère tremblote.

Bilan, très bonne expérimentation d'un produit chelou (t'as vu gros!), mais que je ne retenterais surement pas tout de suite compte tenu des risques plutôt flippants.

Prochain taste (test hihihi!), le "pan masala". En gros les mêmes ingrédients, mais frais, préparé dans la rue par un petit mec crado (cradopoulos pour mon cousmuchmou). Des feuilles de bétel qui trempent dans un VLNI (Vieux Liquide Non Identifié), des OCNI (Objets Comestibles Non Identifiés), de la sauce, des épices, sel, poivre, il roule la feuille pour faire un gros truc que tu sais pas comment que tu le mets dans ta bouche. J'ai hâte… 











mercredi 18 août 2010

Chandni Chowk

Dimanche matin, de retour de l'IMI, petit "brainstorming" avec les collocs' autour d'un café: il faut décider de ce qu'on veut faire du reste de la journée. Green Park étant un peu tristoune, direction Old Delhi, en bus car aucun rickshaw ne veut nous prendre (soit parce que c'est trop loin, soit ils demandent un prix plus que déraisonnable).
On arrive à Chandni Chowk et on visite l'Hôpital Charitable des Oiseaux (ici on dit "Bird Charity Hospital" et avec l'accent ça donne quelque chose du genre "beurd TTchariti hoshpital"). Des oiseaux déplumés, avec des petits plâtres sur leurs pattes, dans des cages minuscules. Je ne sais pas comment on les soigne ici, mais la moitié sont déjà morts. Croyez-moi un paon sans sa queue ça perd de sa superbe! Pauvres bêtes...

Ensuite on se dirige vers le quartier musulman. Natassia et moi achetons rapidement des chemises car les robes sans manches (attention, je n'ai pas dit petite robe à fines bretelles) car les regards se font de plus en plus pesants.
On arrive au pied de la mosquée (Jama Masjid).

Sur la photo on peut voir Claire, Natassia, Tapteu et Thomas:

Minaret de Jama Masjid:


Une chèvre attachée, elle a une drôle de tête. Il y en a beaucoup dans le quartier:






Quelques photos de bâtiments, petits bijoux d'architecture, si mal préservés et entretenus:






Entrée sud de la mosquée:


Meena Bazar:


Vendeurs d'épices:


On va se perdre ensuite dans les méandres de Chandni Chowk. Il fait sombre, c'est plutôt glauque. Assez sale, la misère est bien visible.
De retour sur les grands boulevards, on visite un temple sikh, j'espère pouvoir obtenir des photos de Florende ou de Natassia car je n'ai pas osé sortir le mien.


Ici, on peut manger des fruits à toute heure de la journée.


un échafaudage, oui, mais "indian style" s'il-vous-plaît!